Chroniqueur automobile
En 2019, la Chevrolet Cruze effectue sa tournée d’adieu puisque sa production cessera en cours d’année et que le modèle ne sera pas renouvelé. Il n’y aura donc plus de berlines compactes au sein de la gamme GM en 2020 – une première depuis les années 60. La lignée (pas toujours glorieuse) des Nova, Vega, Citation, Cavalier, Cobalt (et leurs clones chez Oldsmobile, Pontiac et Buick) s’arrêtera avec la Cruze.
« Je VUS, tu VUS, il VUS… » C’est le verbe à la mode dans l’industrie automobile et il se conjugue de toutes les façons – du plus petit au plus gros, du plus humble au plus ostentatoire. Avec l’arrivée de marques comme Bentley, Rolls Royce, Lamborghini et Maserati dans cet univers, il n’y a plus de limites! Plusieurs crans en-dessous, dans le luxe d’entrée de gamme, ce sont les constructeurs germaniques qui font la loi. Audi, BMW et Mercedes offrent une abondance – le mot est faible - de VUS et autres multisegments, de tous les formats et tous les prix.
Dans ce 80e podcast, le chroniqueur automobile Philippe Laguë nous révèle son terrible secret : il est propriétaire d’une Toyota Avalon. Pourtant, il n’est pas retraité et ne passe pas ses hivers en Floride… Qu’est-ce qui peut donc pousser un chroniqueur automobile, grand amoureux des sportives, des marques nobles et des anciennes GT européennes, à acheter une berline dont la clientèle-cible semble principalement composée d’octogénaires? Est-ce une soudaine crise de rationalité? Un cas de vieillissement prématuré? Ou encore l’héritage d’un vieil oncle?
Mythique. S’il existe un qualificatif galvaudé, utilisé à toutes les sauces, c’est bien celui-là! L’industrie automobile n’y échappe pas, nombre de constructeurs qualifiant de mythique des modèles qui, souvent, ne le méritent pas. Dans le cas du Jeep Wrangler, cependant, ce mot prend tout son sens. Véritable icône de l’industrie automobile, ce descendant direct de l’emblématique véhicule tout-terrain utilisé par les Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale appartient à un club sélect, qui comprend seulement trois autres membres : la Chevrolet Corvette, la Ford Mustang et la Porsche 911.
Les chroniqueurs automobiles Philippe Laguë et François Prud’Homme connaissent bien les Subaru WRX et WRX STI : le premier a conduit, au cours de sa carrière, toutes les incarnations de ces deux modèles depuis leur naissance; quant au second, il a lui-même été propriétaire de deux WRX. Ils sont donc en terrain connu lorsqu’il est question de ces deux variantes de l’Impreza gonflées aux stéroïdes.
Au Québec, on ne fait rien comme les autres. Nos goûts et nos préférences en matière de véhicules confirment que nous sommes une société distincte – pas seulement au Canada, mais par rapport au reste de l’Amérique du Nord. Ainsi, c’est chez nous qu’il se vend le plus de véhicules électriques. C’est aussi au Québec que les petits véhicules sont les plus populaires; c’est vrai pour les voitures (compactes et sous-compactes) mais aussi pour les VUS et multisegments.
Le chroniqueur automobile Philippe Laguë a déjà écrit que « pour un chroniqueur automobile, affirmer publiquement qu’on aime les minifourgonnettes équivaut à sortir du garde-robe ». Affirmation qu’il assume toujours : pour les longs déplacements, il n’y a pas de meilleur véhicule, selon lui. Il a d’ailleurs pu le vérifier une nouvelle fois lors d’un périple à Hershey, en Pennsylvanie, l’automne dernier, en compagnie de trois passionnés de voitures anciennes (dont deux collègues chroniqueurs auto).
Ces dernières années, lorsqu’il était question de Volkswagen dans l’actualité, c’était rarement pour les bonnes raisons…. À ce jour, le scandale du « Dieselgate » a coûté plus de 20 milliards de dollars au géant allemand, en plus de lui avoir causé un tort considérable au chapitre de l’image. Autre dommage collatéral de ce scandale : la fin du diesel en Amérique du Nord. Il est vrai que ce n’était pas son terreau le plus fertile – contrairement à l’Europe, par exemple.
Au tournant du XXIe siècle, Honda et Toyota ont été les pionniers de la voiture hybride. Alors que Toyota avait opté pour une berline traditionnelle, Honda avait joué la carte de l’audace en proposant un coupé biplace aux lignes futuristes (et controversées). Avec seulement deux places et son allure de prototype, l’Insight était condamnée à être un objet de curiosité. Chez Honda, on se justifiait en disant qu’il s’agissait d’un ballon d’essai mais on connaît la suite : la Prius, elle, a connu le succès et Honda n’a jamais pu rattraper son retard.
Même si Subaru rime avec traction intégrale, ce constructeur (qui ne fait rien comme les autres) n’avait qu’un seul VUS dans sa gamme. Le Forester est d’ailleurs un joueur établi dans la gamme des VUS compacts mais pour ceux et celles qui désirent plus d’espace, et/ou une troisième banquette, il n’y avait rien depuis la disparition du Tribeca, en 2014. Celui-ci avait terminé sa carrière dans l’indifférence générale, avec des ventes faméliques. Disons-le, la première incursion de Subaru dans la catégorie des VUS intermédiaires avait été un fiasco.
Il y a à peine cinq ans, acheter une voiture 100 % électrique était un geste courageux, voire un acte de foi. Il fallait avoir des convictions profondes pour s’en procurer une alors que l’autonomie était limitée et le réseau de bornes de recharge, embryonnaire. Du côté des constructeurs automobiles, c’est Nissan qui a fait faire un grand bon à la voiture électrique, en la démocratisant. La Leaf a été la première à être commercialisée à grande échelle et Nissan a gagné son pari : les acheteurs ont suivi.
Qu’on les aime ou non, qu’on soit pour ou contre, il faut se faire une raison : les VUS sont là pour rester. Non seulement leur fin annoncée n’est pas pour demain, mais ils sont en voie de remplacer les berlines traditionnelles, dont les ventes diminuent constamment. Tous les constructeurs, de niche comme les généralistes, en ont au moins un dans leur gamme – Ferrari étant l’exception qui confirme la règle, mais pour combien de temps encore?
L’histoire de la marque Lincoln est tout sauf banale; elle a d’ailleurs fait l’objet d’une baladodiffusion sur ce site (podcast 50). Incarnation du luxe automobile à l’américaine, Lincoln a eu quelques modèles-phares : Zephyr, Capri, Premiere… La plus emblématique d’entre toutes demeure toutefois la Continental, un nom indissociable de Lincoln. Les plus anciennes sont régulièrement utilisées dans des productions hollywoodiennes campées dans les années 40 mais la plus connue demeure incontestablement celle des années 60, avec ses non moins célèbres « portes-suicide ».
Apprendre qu’on va perdre son emploi n’est jamais une bonne nouvelle, encore moins avant la période des Fêtes. Et dans ce genre d’annonce, les entreprises ont toujours le mauvais rôle. Il fallait s’y attendre, la décision de General Motors de fermer cinq de ses usines nord-américaines (dont celle d’Oshawa, en Ontario), a été mal accueillie par les employés touchés et leurs dirigeants syndicaux.
Tout n’est jamais blanc ou noir : c’est un des fondamentaux du journalisme. De la justice, également. Le déboulonnage de Carlos Ghosn, véritable icône de l’industrie automobile, soulève beaucoup de questions. Acte de pure cupidité ou putsch à l’interne pour le faire tomber? « Cherche à qui le crime profite », dit le proverbe. L’affaire frappe d’autant plus l’imagination que c’est la première fois que le PDG d’un constructeur automobile est placé en état d’arrestation.
Même si les consommateurs n’en ont que pour les VUS, ceux-ci ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Les familles à faible revenu, les jeunes qui achètent leur premier véhicule ou encore ceux et celles qui veulent mettre le moins d’argent possible sur une automobile se tournent souvent vers les sous-compactes, plus petites et abordables. Friands de petites voitures, les Québécois en achètent plus que les autres Canadiens. Quant aux Américains, n’en parlons pas : leur intérêt est directement proportionnel au format des véhicules qui les intéressent.
Rendons à César ce qui revient à César et saluons l’audace de General Motors, qui a démocratisé les voitures vertes - d’abord avec la Volt, une hybride rechargeable, puis avec la Bolt, première voiture électrique dite abordable (lire : moins de 50 000 $) à proposer une autonomie aussi longue (près de 400 kilomètres, soit presque le double de modèles concurrents comme la Nissan LEAF ou la Volkswagen e-Golf).
Posons la question d’entrée de jeu : quelle est la dernière fois où avez eu des frissons en conduisant une Honda ou une Acura? Le chroniqueur automobile Philippe Laguë se souvient très bien, lui, de la dernière fois : c’était au volant de la défunte (et regrettée) S2000. Ça fait déjà une mèche, la production de cet électrisant roadster ayant cessé il y a dix ans. Aussi bien dire une éternité!
C’est sans doute une première : un muscle car avec trois rangées de sièges… Non seulement cette drôle de bibitte existe, mais elle est commercialisée par un constructeur qui en connaît un rayon sur les sportives mues par des gros V8. La bête porte fièrement le label Dodge, une marque qu’on dit branchée sur le respirateur artificiel mais toujours vénérée par ses aficionados, fidèles d’entre les fidèles : les disciples de Mopar, version américaine des tifosi.
Même si on annonce leur disparition prochaine, les berlines font encore partie du paysage automobile nord-américain. Du côté de Hyundai, c’est la vénérable Sonata qui fait la lutte aux Honda Accord, Toyota Camry et autres modèles de la catégorie des berlines intermédiaires et ce, depuis une trentaine d’années – déjà! C’est en effet en 1988 que ce modèle a commencé sa carrière en Amérique du Nord; il s’agissait alors de la deuxième génération, la première n’ayant pas été commercialisée chez nous.
Au risque de se répéter (mais comment faire autrement?), les VUS ont la cote et tout indique que leur popularité n’a pas fini de grimper. À un point tel que certains constructeurs, et pas les moindres, commencent à délaisser la fabrication des berlines : Mitsubishi, Ford… D’autres suivront, c’est écrit dans le ciel. Du côté des constructeurs japonais, c’est Nissan qui en offre le plus aux amateurs de VUS et autres multisegments, avec une gamme qui va du petit à l’extra-large.
On connaît tous l’adage : parlez-en en bien ou en mal, mais parlez-en. Dans la réalité, ce n’est pas toujours vrai… Lorsqu’il a été question de Kia dans les médias ces dernières années, c’était rarement flatteur. Certaines pratiques du constructeur et/ou de ses concessionnaires ont été dénoncées sur la place publique, dans les médias sociaux et traditionnels. Cela dit, ce n’était pas la qualité intrinsèque des modèles de la marque qui étaient en cause, mais bien la façon dont Kia traitait ses clients.
La Lincoln MKZ, on vous en a déjà parlé (podcast 29) mais il n’avait pas été question de la version hybride, pour la simple et bonne raison que nous n’avions pas eu la chance de la conduire. Nous avons récemment remédié à la situation, et pas qu’un peu : le chroniqueur automobile Philippe Laguë l’a soumise à un essai intensif d’une semaine, incluant un tour complet de la Gaspésie en 48 heures… Cet essai-marathon fut, disons-le, concluant.
Telle que nous la connaissons, la Passat existe depuis sept ans. Il y a eu quelques modifications en cours de route, comme le veut l’usage, mais ses grandes lignes sont demeurées inchangées. La grande berline de Volkswagen approche donc, inexorablement, de la fin de sa vie. Quelle est la pertinence d’essayer un modèle en fin de carrière, demanderez-vous? Le prix, évidemment!
Beaucoup de choses ont été dites (et écrites) sur le fiasco – car c’en est bien un – de la course de Formule E à Montréal, l’année dernière. Le journaliste et chroniqueur automobile Philippe Laguë était aux premières loges : il a d’abord couvert l’événement et l’a ensuite commenté à plusieurs reprises dans les médias québécois, en raison de la controverse qui a suivi. Controverse qui, doit-on le rappeler, a coûté une réelection quasi-assurée à l’ex-maire de Montréal, Denis Coderre, et qui continue de le hanter.
