Top 25 des préférées de Phil - #1 - Lamborghini Miura
S’il y en a parmi vous qui me connaissez le moindrement, vous ne serez aucunement surpris de savoir que la Miura trône au sommet de ma liste. La première voiture qui m’a fait rêver quand j’étais gamin, c’est elle. Né en 1964, j’ai grandi avec les pony cars, muscle cars et la Corvette, qui était le St-Graal de l’époque dans l’univers des banlieues de la rive-sud de Montréal où j’habitais; mais la Miura, c’était autre chose … Une marche plus haute, que dis-je, une autre galaxie! La première qui m’a fait décrocher la mâchoire, qui a alimenté mes fantasmes, c’est elle. Et avec elle a commencé mon histoire d’amour (qui dure toujours) avec les marques italiennes : la Sainte-Trinité (Ferrari-Maserati-Lamborghini), bien sûr, mais aussi les autres, aujourd’hui disparues (De Tomaso, Iso, Bizzarrini…).
Une révolution
La Miura, faut-il le rappeler, avait causé une révolution, avec son V12 placé au centre, derrière l’habitacle – une configuration jusque-là réservée aux voitures de course. Elle lui aurait d’ailleurs été inspirée par la Ford GT40. À l’origine de ce chef d’œuvre, un trio de jeunes coqs : les ingénieurs Gian Paolo Dallara (châssis), Paolo Stanzani (moteur) et le pilote d’essai néo-zélandais Bob Wallace, tous âgés de moins de 30 ans. Ajoutons un quatrième nom, indissociable lui aussi de la Miura : Marcello Gandini, designer chez Bertone, à qui l’on doit cette silhouette intemporelle et toujours sensuelle. Ces quatre noms font aujourd’hui partie du Panthéon de l’automobile et ils le doivent en partie à la Miura. La légende veut que Ferruccio Lamborghini, insatisfait de sa Ferrari, se soit fait humilier par le Commendatore, à qui il avait fait part de ses doléances; la Miura fut une véritable gifle pour Enzo Ferrari. Et un formidable coup de pied au derrière pour la marque au Cheval cabré. La concurrence ne rend-t- elle pas meilleur? Sur une note plus personnelle, la Miura restera toujours la numéro 1 sur ma liste. Sans doute parce qu’elle fut mon premier amour.