Top 25 des préférées de Phil – #20 – Ferrari 250 GT California Spider

Top 25 des préférées de Phil - #20 - Ferrari 250 GT California Spider

Dans les ventes aux enchères de voitures de collection, les modèles qui se vendent le plus cher portent souvent l’écusson du Cheval cabré, emblème mythique d’une marque italienne qui l’est tout autant. Ajoutez les chiffres 250 à une Ferrari et les prix deviennent alors stratosphériques; peu importe les lettres qui suivent ces trois chiffres (GT, GTO, LM), on nage dans les dizaines de millions de dollars - vous avez bien lu. Le record du montant le plus élevé dans une vente aux enchères appartient d’ailleurs à une 250 GTO, vendue 38 millions de dollars.

Véritables œuvres d’art, les Ferrari 250 sont notamment célébrées, toutes versions confondues, pour leur beauté. Il est vrai qu’elles ont été dessinées par les plus grands designers italiens : Mario Felice Boano et surtout, le légendaire Pininfarina, indissociable des plus belles Ferrari (excusez le pléonasme).

Même si je suis de ceux – nombreux – qui considèrent la 250 GTO comme un chef d’œuvre absolu, ma préférée demeure cependant la 250 GT California - oui, oui, celle qu’on peut voir dans le film-culte Ferris Bueller’s Day Off. Dans mon cas, cela n’a cependant rien à voir ; d’abord, parce que ledit film ne m’a pas vraiment marqué ; dans le genre, je lui préfère plutôt Risky Business. Question d’âge et de références, sans doute. Et ensuite, parce que j’ai connu la voiture bien avant le film.

La 250 GT California incarne tout ce que j’aime d’une automobile : la beauté d’abord, ni froide ni plastique; plutôt une beauté charnelle, qui laisse deviner un solide tempérament (un V12 de 240 chevaux), le tout drapé dans une robe d’une élégance incomparable. Beauté, raffinement, grâce mais avec du feu dans les yeux : j’aime la 250 GT California pour les mêmes raisons que je me pâme (encore et toujours) pour les actrices italiennes de ma jeunesse : Sophia Loren, Claudia Cardinale, Laura Antonelli, Ornella Mutti…

C’est donc l’esthète en moi qui est avant tout interpellé dans mon rapport avec cette sublime décapotable. Restons d’ailleurs dans les stars des années 60 puisque la California a eu plusieurs propriétaires célèbres, qui ont fait grimper sa valeur. Pensons à celle de l’acteur américain James Coburn, vendue pour la coquette somme de 10 894 000 dollars en 2008; ou à celle ayant appartenu à Alain Delon, laissée à l’abandon dans un hangar sous une pile de vieux journaux et qui fut malgré tout vendue plus de 18 millions de dollars en 2015, malgré son état de décrépitude…

Notez, en terminant, qu’il ne faut pas confondre la 250 GT Cabriolet et la 250 California. La première reprenait la plate-forme du coupé grand tourisme et se voulait une routière certes rapide mais également confortable. Une véritable GT, au sens véritable. La California Spider était une déclinaison plus sportive : sous l’insistance de Luigi Chinetti, légendaire importateur américain de Ferrari, qui voyait aussi le potentiel commercial d’un roadster à moteur V12, la California utilisa plutôt le châssis des 250 GT de compétition et comme celles-ci, sa construction fut confiée aux ateliers Scaglietti. De quoi rehausser encore plus son pedigree…

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