Chroniqueur automobile
Depuis leur arrivée en Amérique du Nord, dans les années 80, les constructeurs coréens ont suivi le même parcours que leurs homologues japonais, deux décennies plus tôt. Leurs débuts ont été tout sauf convaincants et rien ne laissait croire qu’ils métamorphoseraient le paysage automobile nord-américain. On connaît la suite : ils sont devenus les champions de la fiabilité et se sont implantés solidement en construisant des usines au Canada et aux États-Unis.
Le Québec, on le dit souvent, est une société distincte. Cela se vérifie à plusieurs chapitres, notamment celui des préférences des consommateurs. Au Canada, la Hyundai Elantra ne figure même pas parmi les 10 véhicules les plus vendus alors qu’elle se classe dans le Top 5 au Québec. L’année dernière (2017), l’Elantra s’est classée au 4e rang, n’étant devancée que par deux de ses concurrentes : la Honda Civic (2e) et la Toyota Corolla (3e).
La tradition se poursuit : encore une fois cette année, le Téléjournal 18h a demandé au chroniqueur automobile Philippe Laguë d’effectuer un tour d’horizon du Salon de l’auto de Montréal 2018 et de cibler les nouvelles tendances et les nouveaux modèles.
Adversaire avouée de la Chevrolet Volt et de la Toyota Prius Prime, la Clarity est une hybride rechargeable dont l’autonomie en mode 100% électrique est estimée à 76 km. Le moteur thermique est un 4-cylindres de 1,5 litre et la puissance combinée des deux motorisations est de 212 chevaux. Son prix : 40 000 $. Présentée à Detroit, la Forte 2019 a fait le voyage à Montréal. La Forte de troisième génération reprend le moteur de sa devancière (4-cylindres 2 litres) mais pour la première fois, il est jumelé à une boîte à variation continue (CVT).
La Mazda MX-5 (ex-Miata) et la Fiat 124 Spider sont des sœurs, voire même des jumelles, mais pas des clones. La Fiat 124 Spider reprend en effet la plate-forme et une partie des organes mécaniques de la MX-5. Elle est aussi construite au Japon, dans une usine Mazda. Mais elle n’a pas perdu son caractère italien pour autant : sous le capot de la 124 Spider, c’est un moteur Fiat. Et comme il se doit, une version Abarth est au catalogue. Le chroniqueur automobile Philippe Laguë en a fait l’essai l’été dernier.
Si la Mazda MX-5 – celle qu’on appelait autrefois Miata – existe, c’est à cause des petits roadsters européens des années 60, qui ont servi d’inspiration à ses concepteurs. La Fiat 124 Spider et l’Alfa Romeo Spider, deux Italiennes, mais aussi les roadsters anglais comme la Lotus Elan, les MG et les Triumph. Pour la première fois depuis sa naissance, en 1989, la MX-5 a une sœur. Pas un clone; plutôt une jumelle non identique, avec laquelle elle partage sa plate-forme, la plupart de ses organes mécaniques et même son usine d’assemblage!
Une surprise attendait les journalistes au Salon de Detroit en 2012 : un superbe prototype qui trônait dans le kiosque Lexus, un coupé sport aux lignes spectaculaires, la LC-LF. Le chroniqueur automobile Philippe Laguë y était et s’en rappelle très bien car le prototype en question lui avait décroché la mâchoire, ce qui n’arrive pas souvent avec une voiture japonaise - encore moins dans l’univers Toyota!
Avoir de l’expérience, il faut bien que ça serve à quelque chose… À se rappeler des moments importants, par exemple. Le chroniqueur automobile Philippe Laguë a commencé sa carrière il y a plus d’un quart de siècle; pendant cette période, il a été le témoin privilégié de plusieurs événements qui ont façonné l’industrie automobile telle qu’on la connaît aujourd’hui. Ainsi, il a pu assister à la naissance de trois nouvelles marques à la fin des années 80 : Acura, Lexus et Infiniti. Trois marques de prestige, en plus!
Le parc automobile nord-américain ressemble de plus en plus à une mer de VUS. Tous les constructeurs (ou presque) en ont au moins un dans leur gamme. Leur popularité a eu raison des fourgonnettes, même si ces dernières sont plus spacieuses et plus pratiques. Il n’y a rien de rationnel là-dedans : c’est une question de mode, de tendance. Ford compte plusieurs VUS dans sa gamme, du plus petit au plus gros, mais se démarque avec un modèle qui n’a pas de véritable concurrent : le Flex.
Ah, les muscle cars… Ils ont fait rêver les ti-culs de ma génération, ces gros bolides américains avec d’aussi gros V8, capables d’accélérer plus vite que des GT italiennes pour le dixième du prix. Évidemment, la comparaison s’arrêtait là : ils ne freinaient pas et la tenue de route était un concept abstrait. (Elles ont d’ailleurs souvent servi de cercueils mais ceci est une autre histoire…)
Dans ce podcast, le chroniqueur automobile Philippe Laguë complète la riche histoire de la Corvette, en prenant bien soin de garder le dessert pour la fin : l’essai routier de l’exclusive Corvette Grand Sport. La Chevrolet Corvette est une voiture mythique. C’est un mot galvaudé par les spécialistes de marketing (et pas seulement dans l’industrie automobile) mais il faut bien admettre qu’il s’applique à la Corvette, pour de multiples raisons.
Prononcez le nom Corvette et plus souvent qu’autrement, la réaction sera négative – du moins, chez nous, au Québec. La faute, notamment, à une célèbre expression qui associe cette voiture à une partie de l’anatomie masculine bien précise. C’est aussi l’objet de toutes les railleries chez les bien-pensants d’un célèbre « axe » (St-Lambert-Plateau-Outremont).
Avec cette deuxième génération du CX-5, Mazda offre un véhicule redessiné au design plus agressif. Avec sa tenue de route dynamique et son côté pratique, le CX-5 sait plaire. À l'intérieur comme à l'extérieur le CX-5 a fière allure. Son capot en porte-à-faux met en évidence la calandre soulignée d'une bande chromée. Les arêtes latérales surplombent les ailes et donnent un air de robustesse à l'ensemble.
Il y a des privilèges à exercer le métier de chroniqueur automobile et il est important de savoir les apprécier. En ce qui me concerne, je suis loin d’être blasé et il m’arrive encore de vivre de grandes émotions. Ce fut le cas à plusieurs reprises cette année et j’ai vécu l’une des plus belles expériences de ma carrière récemment, dans une BMW. Remarquez, ce n’est pas la première fois : je conserve un souvenir impérissable de la Z8, il y a une quinzaine d’années.
« L’ancien GM », celui d’avant la retentissante faillite de 2009, avait quelques tares génétiques. L’une d’elles consistait à transformer une bonne idée en fiasco. La liste est longue : Corvair, Vega, Fiero, Aztek… Sans oublier l’EV-1, première voiture électrique de GM, dont l’étrange destin fit l’objet d’un documentaire (Who Killed The Electric Car). Première voiture américaine hybride rechargeable commercialisée à grande échelle, la Volt aurait peut-être pu sauver GM mais on ne réécrit pas l’Histoire.
La marque la plus célèbre au monde célèbre ses 70 ans en 2017. Le mot mythique n’est pas trop fort quand on parle de Ferrari, dont la presque-totalité des modèles sont considérés comme des pièces de collection. Voici un florilège des modèles les plus marquants.
Résumer la vie d’Enzo Ferrari n’est pas une tâche facile : celui qu’on pourrait qualifier de « Pape de l’automobile » fait partie de ces personnages plus grands que nature, qui ont atteint le statut de mythe de leur vivant. Aucun acteur de premier plan de l’industrie automobile n’a jamais eu l’aura (ni la stature) du légendaire Commendatore.
Au tournant des années 60, Ferruccio Lamborghini est un riche industriel italien dans la quarantaine, qui a fait fortune en construisant notamment des tracteurs qui portent son nom. Amateur de voitures et de belles mécaniques, il roule avec ce qui se fait de mieux à l’époque : Alfa Romeo, Lancia, Maserati, Mercedes 300 SL, Jaguar Type E… Bref, Ferruccio aime le beau.
Contrairement à Ferrari ou Lamborghini, Maserati n’est pas l’affaire d’un seul homme, mais d’une fratrie. Rodolfo Maserati et son épouse, Carolina, ont sept fils, tous nés à Voghera, en Lombardie. L’un d’entre eux, Alfieri, meurt à l’âge d’un an mais le bébé suivant se voit attribuer le même prénom. Passionné de mécanique, le paternel est le conducteur du train du roi d’Italie et il transmet sa passion à ses fils.
Qu’on les aime ou non, les VUS sont là pour rester. La preuve : il se vend désormais plus de véhicules utilitaires (et de leurs dérivés, les véhicules multisegments) que d’automobiles au Québec. Dans la catégorie des VUS compacts, la plus populaire, Nissan peut compter sur le Rogue, qui est un de ses meilleurs vendeurs. Nicolas Mailloux et le chroniqueur automobile Philippe Laguë en discutent avec François Prud’Homme, qui a essayé le Rogue 2017.
Les pockets rockets, vous connaissez? Leur origine remonte aux premières Mini Cooper, dans les années 60; elles ont ensuite connu leur moment de gloire dans la foulée de la première VW Golf GTI, qui a littéralement créé le segment des compactes sportives. Depuis quelques années, on a placé la barre encore plus haute avec des petites bombes qu’on pourrait appeler les « super-GTI » comme la VW Golf R et la Subaru WRX STI. Ford, qui avait déjà une Focus avec des muscles, la ST, a emboîté le pas avec la version RS. Ses spécifications font saliver : 350 chevaux, 350 livres de couple, traction intégrale…
La MX-5 (ex-Miata) existe depuis 1989 et elle est toujours demeurée fidèle au concept original, celui d’un roadster abordable, qui privilégie l’agrément de conduite avant la puissance. Le choix entre un toit souple et un toit rigide a été la seule variation notable en près de 30 ans d’existence. Cette année cependant, un coupé, avec un toit de type Targa, s’ajoute à la gamme : la RF. Autre première : la MX-5 a maintenant un clone, qui porte un nom italien. Nos chroniqueurs Philippe Laguë et François Prud’Homme nous livrent leurs impressions sur la RF.
J’aime les voitures qui ont de l’histoire. Des légendes vivantes comme la Corvette, la Mustang, la Porsche 911, la MINI Cooper… Des modèles toujours en production et possédant un riche patrimoine. Du côté des marques japonaises, les classiques sont rares : la Cosmo, première Mazda à moteur rotatif (1967); la Toyota 2000 GT (1967-1970); quelques sportives des années 90, aussi : la Mazda RX-7, la Toyota Supra Turbo, la Nissan 300ZX… Cette dernière fait partie de la prestigieuse lignée des Nissan Z, dont la première, la 240Z de 1970, a déjà sa place au Panthéon des voitures japonaises.
Le constructeur coréen Hyundai a déjà confondu les sceptiques une fois. Le temps des Pony et des Stellar semble bien loin et pourtant, c’était au milieu des années 80… Cela ne fait donc pas une éternité. Maintenant que sa réputation est rétablie, le géant coréen veut passer à l’échelon supérieur avec Genesis, sa division de prestige. Comme l’ont fait Honda, Toyota et Nissan avec Acura, Lexus et Infiniti. Mission impossible ou pari gagné ? Après avoir essayé la G90 le printemps dernier, le chroniqueur automobile Philippe Laguë a fait l’essai de la G80. Verdict dans ce podcast.
La première incursion de Jaguar dans le très lucratif créneau des berlines de luxe d’entrée de gamme a été, faut-il le rappeler, un fiasco retentissant. Pour faire concurrence à la Sainte-Trinité allemande, qui domine depuis toujours ce segment avec ses Audi A4, BMW Série 3 et Mercedes Classe C, Jaguar avait utilisé la mécanique et la plate-forme d’une humble Ford… Mauvaise idée. Scène 1, prise 2 : huit ans après la disparition de la X-Type, Jaguar – qui a changé de propriétaire depuis - effectue une nouvelle tentative avec la XE. La deuxième fois est-elle la bonne? La réponse dans ce podcast.
