Les vedettes du Salon de l’auto de Montréal 2020
Par Philippe Laguë
(Photos : François Prud’Homme)
Ford Mustang Mach-E
11 milliards. C’est le montant, en dollars américains, que Ford compte investir d’ici 2022 dans l’électrification de sa gamme. Le point de départ de cette ambitieuse stratégie est un modèle qui polarise les opinions à cause du cheval qui trône au milieu de sa calandre. C’est donc une Mustang; or, il s’agit d’un véhicule multisegment aux allures de VUS. Les puristes crient à l’hérésie mais sur le strict plan marketing, Ford a misé sur un nom gagnant. Oubliez la défunte Focus électrique, qui n’était qu’un ballon d’essai; la Mach-E, c’est du sérieux! C’est la future Tesla Model Y qui se retrouve dans le viseur. Mustang oblige, il y aura une version GT, dont les chiffres font saliver : 459 chevaux et un couple impressionnant de 612 livres-pied. Le nom Mustang ne sera pas déshonoré… Et l’autonomie, elle? Ford promet 475 km pour la plus puissante des batteries offertes. Comme la « vraie » Mustang, la Mach-E sera une propulsion mais une version à quatre roues motrices sera aussi offerte. L’échelle de prix varie de 50 495 $ à 82 995 $. Son arrivée est prévue à l’automne.
Porsche Taycan
Après avoir fait mentir tous les experts qui lui prédisaient une vie très courte, la marque Tesla a profité du temps de réaction de la concurrence pour occuper tout l’espace. La Model S, surtout, n’avait aucune rivale à affronter. Ce n’est plus le cas. Il fallait évidemment s’attendre à une riposte et elle est venue de Porsche. La Taycan promet des performances supérieures, la plus musclée des versions dépassant la barre des 700 tant pour la puissance que pour le couple. L’autonomie est cependant bien en-deçà de la berline californienne : 463 kilomètres pour la plus grosse des batteries, contre 600 pour Tesla. Le prix de base se situe à 119 400 $, soit 10 000 $ de plus que la Model S. Dans la plus pure tradition Porsche, les innombrables options font grimper l’addition de façon stratosphérique.
Chevrolet Corvette
Véritable légende vivante, la Corvette célèbre ses 67 ans avec une révolution : un moteur placé en position centrale arrière. Ceux qui la snobaient pour son conservatisme vont être à court d’excuses : la Corvette de huitième génération (C8) a désormais tous les outils pour jouer dans la même ligue que Porsche et Ferrari. Et ce, pour une fraction du prix, comme toujours!
Toyota RAV4 Prime
Le Mitsubishi Outlander PHEV n’est plus seul : il y a désormais un autre VUS compact qui se décline en version hybride enfichable. C’est Toyota qui a décidé de se lancer avec son RAV4, qui existait déjà en version hybride. Pour la version enfichable, Toyota reprend l’appellation Prime, empruntée à la Prius. Les chiffres sont prometteurs : 302 chevaux, un 0-100 Km/h en moins de 6 secondes et une consommation moyenne de 2,6 litres au 100 kilomètres! Toyota promet une autonomie en mode 100 % électrique de 60 km, soit près du double de celle de l’Outlander (35 kilomètres). Gros succès en vue – du moins au Québec, terre de prédilection pour les véhicules hybrides et électriques.
MINI Cooper SE
La naissance de celle qu’on appelait autrefois la Mini Austin remonte à 1959. Vingt ans après la résurrection du nom MINI (en majuscules, cette fois), une version électrique vient étoffer une gamme variée, qui compte trois modèles aux déclinaisons multiples. Les chiffres? Une puissance atteignant 184 chevaux, un couple de 191 livres-pied et une autonomie qui devrait se situer autour de 200 kilomètres.
Hyundai Venue
Les VUS compacts ont tellement grossi, d’un renouvellement à l’autre, qu’il a fallu créer une nouvelle catégorie : les VUS sous-compacts. Le créneau est en pleine effervescence : Hyundai dévoile à son tour un mini-utilitaire… qui n’en est pas vraiment un, puisqu’il n’a que deux roues motrices. Tiens, tiens, comme le Nissan Kicks… Même gabarit, puissance similaire et en plus, ils se ressemblent! Ne dit-on pas que l’imitation est la plus sincère des flatteries?
Kia Seltos
Le Seltos est le jumeau (clone?) du Hyundai Kona. Donc un VUS sous-compact, qui reprend la plate-forme utilisée par le tandem Hyundai Accent-Kia Rio. Les motorisations sont les mêmes que celles du Kona, soit un 4-cylindres atmosphérique de 2 litres (146 chevaux) et un 4-cylindres turbo de 1,6 litre (175 chevaux).
Nissan Sentra
Les berlines constituent désormais une espèce menacée mais il y a encore des survivantes. Après la Mazda3 et la Toyota Corolla l’année dernière, c’est au tour d’une autre compacte de faire peau neuve cette année : la Nissan Sentra. Faire mieux que sa devancière ne devrait pas être trop difficile car la barre n’est vraiment pas haute… L’objectif de la nouvelle Sentra est de redevenir une réelle menace pour les ténors de cette catégorie (Civic, Corolla, Mazda3 et Elantra). Objectif ambitieux mais pas irréaliste : elle a déjà fait partie du peloton de tête.
Volkswagen Atlas Cross Sport
Hé oui, encore un VUS… Dans la gamme Volkswagen celui-ci se situe entre le Tiguan et l’Atlas. C’est le format moyen du trio. Plus court et plus bas que l’Atlas, il reprend cependant ses deux motorisations à 4 et 6 cylindres. La première, d’une cylindrée de 2 litres, est suralimentée par un turbocompresseur (235 chevaux); la seconde est un V6 atmosphérique de 3,6 litres (276 chevaux).