Essai routier : Mazda3 (podcast 92)
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Compacte de niche
Hier encore, la catégorie des compactes était le pain et le beurre de la plupart des constructeurs généralistes. Aujourd’hui, ce sont les VUS compacts qui ont la cote mais les automobiles dites traditionnelles comptent encore assez de fidèles pour justifier leur existence. Même si certaines marques ont annoncé qu’elles abandonneraient, dans un avenir rapproché, la production de berlines, d’autres ont choisi de persister, parce que ce segment est encore rentable pour elles.
On comprend facilement que Honda et Toyota, par exemple, aient décidé de renouveler les Civic et Corolla parce que ces deux modèles demeurent les ténors de leur catégorie. Même si, à l’échelle planétaire, Mazda pèse beaucoup moins lourd que ces deux marques, sa populaire Mazda3 réussit à chauffer ses concurrentes asiatiques (japonaises et coréennes) dans certains marchés, notamment en Amérique du Nord. Au Québec, la Mazda3 a même déjà réussi l’exploit de détrôner la Honda Civic, éternelle championne des ventes.
Dans ce contexte, on comprend pourquoi Mazda a décidé, contrairement aux constructeurs américains, de ne pas abandonner la production de voitures compactes. Comme Honda et Toyota, le constructeur d’Hiroshima a renouvelé lui aussi sa représentante dans ce créneau, la Mazda3.
Avec la quatrième génération, Mazda a cependant choisi de nicher sa compacte, comme elle l’a fait avec ses autres modèles. En fait, c’est la marque qui a entrepris un repositionnement en montant en gamme. Non pas en créant une division de luxe, comme Toyota (Lexus), Nissan (Infiniti) ou Honda (Acura); ce petit constructeur indépendant n’a pas les moyens de ses rivaux japonais. Mazda a plutôt choisi une approche semblable à celle de Volkswagen dans les décennies précédentes, soit de se situer à mi-chemin entre les constructeurs généralistes et les marques de luxe. Autrement dit, Mazda flirte avec le premium, en rehaussant la présentation et l’équipement de ses modèles, notamment avec ses versions Signature. Pas bête.
Mazda vient ainsi combler la place demeurée vacante depuis que Volkswagen a opté pour l’approche inverse, en démocratisant sa gamme nord-américaine avec des modèles conçus pour l’Amérique et assemblés sur ce continent – un choix qui est loin de faire l’unanimité auprès des disciples de la firme de Wolfsburg. La Mazda3 de quatrième génération respecte-t-elle le nouveau credo de la marque? A-t-elle ce qu’il faut pour demeurer concurrentielle? Les réponses dans ce podcast.
(Animateur : Philippe Laguë. Coanimation et réalisation : Nicolas Mailloux. Essai : Philippe Laguë et François Prud’Homme. Photos : Mazda)
