Histoire de la Corvette : 1ere partie (podcast 36)
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Chevrolet Corvette : 65 ans d’histoire
Prononcez le nom Corvette et plus souvent qu’autrement, la réaction sera négative – du moins, chez nous, au Québec. La faute, notamment, à une célèbre expression qui associe cette voiture à une partie de l’anatomie masculine bien précise. C’est aussi l’objet de toutes les railleries chez les bien-pensants d’un célèbre « axe » (St-Lambert-Plateau-Outremont).
Et pourtant… Il fallait voir le buzz entourant le dévoilement de la Corvette de septième génération au Salon de l’auto de Detroit, il y a trois ans. Disons-le : il n’y en avait que pour elle. Tous les autres modèles dévoilés cette année-là ont été relégués au second plan. Et puis, connaissez-vous beaucoup des voitures qui font simultanément la couverture de Car and Driver, Motor Trend, Road and Track et Automobile Magazine?
Cette icône de l’automobile (et de l’Amérique) mérite le plus grand respect pour plusieurs raisons, à commencer par sa longévité exceptionnelle : 65 ans. Il n’est que normal qu’il y ait eu des moments moins heureux...
Dans la longue histoire de la ‘Vette, il y a eu un passage à vide qui a duré presque dix ans. Castrée par les normes antipollution, d’abord, puis par la révolution féministe qui en a fait le symbole du machisme sur quatre roues, la Corvette, à cette époque, était associée (non sans raison) aux moustaches, cornes d’abondance et torses velus. C’était oublier les états de service de la seule sportive américaine capable de tutoyer les Ferrari, Lamborghini, Porsche et autres Aston-Martin.
La Corvette, il est vrai, n’était plus l’ombre d’elle-même dans cette période noire qui fut la sienne. La troisième génération (C3), lancée en 1968, était pourtant bien née mais on l’a étirée jusqu’en 1982 et on peut facilement dire que les dix dernières années furent de trop. Son design, altéré par les nouvelles réglementations en matière de sécurité, a mal vieilli et la puissance a atteint un niveau historiquement bas. Le genre de chose qui ne pardonne pas pour une sportive, encore moins quand elle a longtemps été une référence.
Tout ça, c’est du passé. Sauf que le mal est fait : trente et quelques années plus tard, les moqueries ont cessé, mais on esquisse encore un sourire en coin quand on entend ce nom. Et ça m’irrite au plus haut point. Je conduis des Corvette depuis plus de 25 ans et à chaque fois, je suis séduit, conquis, que dis-je, envoûté. D’ailleurs, quand on se moque de la Corvette en ma présence, je pose toujours la même question : « en avez-vous déjà conduit une? » La réponse est TOUJOURS la même, hésitante : « Euh… non ». Voilà. Ces gens-là ne savent pas.
Pour tout savoir sur la Corvette, je vous invite à inviter les deux baladodiffusions que nous lui consacrons, tout en regardant nos photos et vidéos.
(Animation : Philippe Laguë et Nicolas Mailloux)