Je vais y aller d'une prédiction : « l’affaire Carlos Ghosn » ne va pas bien se terminer pour les Japonais. Oui, c'est vrai : je suis convaincu que l'image de Ghosn, l'ancien président de Nissan Motor Co. arrêté le 19 novembre sur la base de soupçons d'avoir dissimulé une partie de ses revenus, en ressortira beaucoup moins ternie que celle des procureurs japonais qui ont ordonné son arrestation ou que celle du constructeur japonais qui s'est manifestement retourné contre lui.
L’affaire Carlos Ghosn : malversations ou règlements de comptes? (podcast 68)
Tout n’est jamais blanc ou noir : c’est un des fondamentaux du journalisme. De la justice, également. Le déboulonnage de Carlos Ghosn, véritable icône de l’industrie automobile, soulève beaucoup de questions. Acte de pure cupidité ou putsch à l’interne pour le faire tomber? « Cherche à qui le crime profite », dit le proverbe. L’affaire frappe d’autant plus l’imagination que c’est la première fois que le PDG d’un constructeur automobile est placé en état d’arrestation.
La chute du Tsar (entrevue télé RDI Économie)
C’est un deuxième séisme en quelques mois dans l’industrie automobile. Le 25 juillet, le décès de Sergio Marchionne a pris tout le monde par surprise. Lundi, c’est l’arrestation de celui qu’on surnommait le Tsar, Carlos Ghosn, qui a causé une commotion (euphémisme!). Le tout-puissant patron et architecte de l’Alliance (Renault-Nissan-Mitsubishi) devra faire face à des accusations de fraude fiscale et de malversations financières : il aurait notamment utilisé l’argent de l’entreprise à des fins personnelles.